- InvitéInvité
Les seuls responsables de leurs actes sont les fautifs. Eux, et nul autre.mss92 a écrit:Et moi je n'ai pas envie que le forum soit pris pour responsable de leurs actes.
- Thomas75013
- Messages : 2251
Date d'inscription : 15/06/2015
Question :
Les stations aériennes de la ligne possèdent des vitres mais ceux de Jaurès, Stalingrad et Barbes Rochechouart ont été condamnées et on ne peut plus voir le quartier par le biais de ses vitres pourtant à La Chapelle tout est normal et on peut voir ce qui se passe dehors quand sur le quai.
Y'a t-il une raison à cela ?
Les stations aériennes de la ligne possèdent des vitres mais ceux de Jaurès, Stalingrad et Barbes Rochechouart ont été condamnées et on ne peut plus voir le quartier par le biais de ses vitres pourtant à La Chapelle tout est normal et on peut voir ce qui se passe dehors quand sur le quai.
Y'a t-il une raison à cela ?
Ligne , MP73 et ses stations aériennes
- clem60
- Messages : 1081
Date d'inscription : 29/08/2013
Localisation : Oise
Je n'en ai aucune idée, je voulais juste poster le 5000e message
- alextimiti
- Messages : 1134
Date d'inscription : 23/05/2014
Il y a marqué où le nombre de messages total dans le forum?
C'est écrit en bas de la page d'accueil.
Bonjour à tous.
Aujourd'hui (Dimanche), après être parti en Picardie pour le week-end (maison de mes parents, ma maison il y'a encore 2 mois de cela) pour rendre visite à ma famille, j'ai décidé de revenir précipitamment sur Paris ce dimanche matin au vu des évènements tragiques qui s'y sont déroulés, afin de rendre hommage aux personnes touchées sur place. Après avoir fait le tour de tous les lieux touchés par ces attentats, en dernier "Le Carillon", il ne me restait plus que le Stade de France. Je joins la station la plus proche: Goncourt, et décide de me reposer une dizaine de minutes à quai, en espérant également apercevoir l'unique MP73 de la 11, que je n'ai encore jamais eu l'occasion de voir. Un MP59 passe, puis un autre en direction opposée, puis un troisième... D'un coup, un groupe de personnes se ruent dans la station en criant "COUREZ COUREZ!!", posé vers le milieu du quai, je les vois débouler devant moi vers l'autre extrémité de la station (je rappelle que Goncourt est à sortie unique), pris de panique, je commence à les suivre, je me dis : "Ils vont quand même pas faire ça??". Si. Je les vois sauter sur la voie, les uns après les autres... Sans réfléchir je les suis, je saute, j'atterris mal et m'étale sur le ballast. Pas le temps de dormir, je me relève et continue ma course. Connaissant les dangers du métro, ma préoccupation n'est pas seulement ce qui se passe derrière moi, mais également que quelqu'un se tue en direct en face de moi, ou que je perde l'équilibre sur ce sol très incertain et vienne m'éclater moi-même sur le troisième rail. Au bout d'un 200m effréné, j'arrive à l'arrière d'une rame, stationnant en plein tunnel. Je me rends compte que je ne vois pas très clair, je palpe mon visage, j'ai perdu mes lunettes. Les autres personnes, longeant la paroi du tunnel, se font hisser à bord de la rame, d'autres en sortent et vont d'où je viens... Moi, au milieu de la voie, reste coincé entre la rame, les rails de traction et l'inconnu... Le courant à l'air coupé, la rame est plongée dans l'obscurité, je n'ose tout de même pas franchir le pas. Je reste là, au moins une minute à réfléchir. Les gens me disent "Venez, le courant est coupé!". Dans un élan de courage, je sautille par dessus le rail, atterris de l'autre côté où le manque de place se fait cruellement sentir, et me fais hisser à bord à mon tour. Là dedans on me rassure, on me questionne. Des agents traversent les voies et vérifient que plus personne ne s'y trouve. Une dizaine de minutes plus tard, le courant est remis, le train repart et rejoint République. J'y sors, histoire de comprendre un peu ce qui s'est passé et mesurer un peu les dégâts. Je m'en sors avec quelques dommages physiques et matériels : dans la chute j'ai perdu mes lunettes, mon iPhone s'est cassé, mon pantalon s'est déchiré, mon sweat est rempli de traces de charbon, mon bras a été légèrement râpé et mon visage également. En même temps je me dis "Merde il y'a 130 personnes décédées je pense que tu n'est pas le plus à plaindre". Je remonte vers l'accueil afin de demander que s'est-il vraiment passé et quelles chances ai-je pour récupérer mes lunettes, d'abord à République puis à Goncourt. Il s'agissait en fait apparemment d'une explosion de pétards dans la station ou à l'extérieur, qui a eu pour effet de mettre sens dessus dessous le comportement des gens et la circulation de la ligne... Quant aux lunettes, cela a (peut-être) été signalé et j'ai une minime chance de les retrouver demain, et j'ai une minime chance de les retrouver en bon état... A l'issue de cette journée pleine de rebondissements, je suis directement rentré chez moi, plus de courage ni d'envie d'aller au Stade, aucun plaisir à faire de tour de métro... Ce week-end a vraiment été macabre du début jusqu'à la fin.
Si j'écris ça ici aujourd'hui c'est parce que, pour la première fois de ma vie, j'ai eu peur de la mort. Je comprends maintenant ce que les gens du Bataclan ont pu ressentir en essayant de s'échapper.
J'écris également ce roman car j'ai besoin de m'ouvrir à quelqu'un aujourd'hui, j'en profite également pour vous dire de faire attention à vous dans cette époque pleine de tensions.
Je vous remercie d'avoir pris la peine de lire cette bibliothèque, et n'oubliez pas, #PrayForParis
PS: Je poste cette photo en guise de symbole de ma journée aujourd'hui, si mss92 tu as un quelconque problème avec celle-ci n'hésite pas à retirer, dans un tel cas sache que je présente mes excuses
Aujourd'hui (Dimanche), après être parti en Picardie pour le week-end (maison de mes parents, ma maison il y'a encore 2 mois de cela) pour rendre visite à ma famille, j'ai décidé de revenir précipitamment sur Paris ce dimanche matin au vu des évènements tragiques qui s'y sont déroulés, afin de rendre hommage aux personnes touchées sur place. Après avoir fait le tour de tous les lieux touchés par ces attentats, en dernier "Le Carillon", il ne me restait plus que le Stade de France. Je joins la station la plus proche: Goncourt, et décide de me reposer une dizaine de minutes à quai, en espérant également apercevoir l'unique MP73 de la 11, que je n'ai encore jamais eu l'occasion de voir. Un MP59 passe, puis un autre en direction opposée, puis un troisième... D'un coup, un groupe de personnes se ruent dans la station en criant "COUREZ COUREZ!!", posé vers le milieu du quai, je les vois débouler devant moi vers l'autre extrémité de la station (je rappelle que Goncourt est à sortie unique), pris de panique, je commence à les suivre, je me dis : "Ils vont quand même pas faire ça??". Si. Je les vois sauter sur la voie, les uns après les autres... Sans réfléchir je les suis, je saute, j'atterris mal et m'étale sur le ballast. Pas le temps de dormir, je me relève et continue ma course. Connaissant les dangers du métro, ma préoccupation n'est pas seulement ce qui se passe derrière moi, mais également que quelqu'un se tue en direct en face de moi, ou que je perde l'équilibre sur ce sol très incertain et vienne m'éclater moi-même sur le troisième rail. Au bout d'un 200m effréné, j'arrive à l'arrière d'une rame, stationnant en plein tunnel. Je me rends compte que je ne vois pas très clair, je palpe mon visage, j'ai perdu mes lunettes. Les autres personnes, longeant la paroi du tunnel, se font hisser à bord de la rame, d'autres en sortent et vont d'où je viens... Moi, au milieu de la voie, reste coincé entre la rame, les rails de traction et l'inconnu... Le courant à l'air coupé, la rame est plongée dans l'obscurité, je n'ose tout de même pas franchir le pas. Je reste là, au moins une minute à réfléchir. Les gens me disent "Venez, le courant est coupé!". Dans un élan de courage, je sautille par dessus le rail, atterris de l'autre côté où le manque de place se fait cruellement sentir, et me fais hisser à bord à mon tour. Là dedans on me rassure, on me questionne. Des agents traversent les voies et vérifient que plus personne ne s'y trouve. Une dizaine de minutes plus tard, le courant est remis, le train repart et rejoint République. J'y sors, histoire de comprendre un peu ce qui s'est passé et mesurer un peu les dégâts. Je m'en sors avec quelques dommages physiques et matériels : dans la chute j'ai perdu mes lunettes, mon iPhone s'est cassé, mon pantalon s'est déchiré, mon sweat est rempli de traces de charbon, mon bras a été légèrement râpé et mon visage également. En même temps je me dis "Merde il y'a 130 personnes décédées je pense que tu n'est pas le plus à plaindre". Je remonte vers l'accueil afin de demander que s'est-il vraiment passé et quelles chances ai-je pour récupérer mes lunettes, d'abord à République puis à Goncourt. Il s'agissait en fait apparemment d'une explosion de pétards dans la station ou à l'extérieur, qui a eu pour effet de mettre sens dessus dessous le comportement des gens et la circulation de la ligne... Quant aux lunettes, cela a (peut-être) été signalé et j'ai une minime chance de les retrouver demain, et j'ai une minime chance de les retrouver en bon état... A l'issue de cette journée pleine de rebondissements, je suis directement rentré chez moi, plus de courage ni d'envie d'aller au Stade, aucun plaisir à faire de tour de métro... Ce week-end a vraiment été macabre du début jusqu'à la fin.
Si j'écris ça ici aujourd'hui c'est parce que, pour la première fois de ma vie, j'ai eu peur de la mort. Je comprends maintenant ce que les gens du Bataclan ont pu ressentir en essayant de s'échapper.
J'écris également ce roman car j'ai besoin de m'ouvrir à quelqu'un aujourd'hui, j'en profite également pour vous dire de faire attention à vous dans cette époque pleine de tensions.
Je vous remercie d'avoir pris la peine de lire cette bibliothèque, et n'oubliez pas, #PrayForParis
PS: Je poste cette photo en guise de symbole de ma journée aujourd'hui, si mss92 tu as un quelconque problème avec celle-ci n'hésite pas à retirer, dans un tel cas sache que je présente mes excuses
- alextimiti
- Messages : 1134
Date d'inscription : 23/05/2014
Oh là là là! tu as vraiment eu du courage! En plus j'aurais très bien pu être dans une des rames de la ligne car je prend souvent la pour profiter des MP59, mais j'avais autre chose de prévue à ce moment-là (qui n'a rien à voir avec tout ces événements).
C'etait surtout de l'instinct de survie x) Franchement je suis encore un peu sous le choc, je suis passé pas très loin de la mort, ça fait réfléchir... Faites attention à vous les amis, déconnez pas dans le métro c'est quand même un lieu dangereux...
- InvitéInvité
Le métro n'est pas plus dangereux qu'un quelconque autre lieu dans la capitale. Les terroristes frappent là où la foule est attendue. Ça peut évidemment être dans le métro, mais aussi dans des centre commerciaux, lieux touristiques, lieux de détente (cinémas, théâtres, salles de concert, ...). Or dans Paris, la foule est omniprésente presque partout.
En bref, il me semblerait plus juste de dire que nous devrions faire attention partout où nous allons. Sauf que, de tels évènements étant, par définition, imprévisibles et surtout, avec nos modestes défenses de citoyens lambdas, incontrôlables, je dirais même que le mieux à faire est de continuer à vivre la vie et de profiter de ce que nous apprécions (proches, plaisirs de la vie, ...) du mieux que nous pouvons. Il ne s'agit pas d'oublier, mais de ne pas se laisser impressionner. Car c'est justement ce que recherchent ces brutes-là : nous faire peur, s'attaquer aux libertés et plaisirs de la vie dont nous jouissons.
Ne modifions pas nos habitudes et continuons à profiter de la vie comme auparavant : c'est tout ce nous pouvons faire de mieux.
En bref, il me semblerait plus juste de dire que nous devrions faire attention partout où nous allons. Sauf que, de tels évènements étant, par définition, imprévisibles et surtout, avec nos modestes défenses de citoyens lambdas, incontrôlables, je dirais même que le mieux à faire est de continuer à vivre la vie et de profiter de ce que nous apprécions (proches, plaisirs de la vie, ...) du mieux que nous pouvons. Il ne s'agit pas d'oublier, mais de ne pas se laisser impressionner. Car c'est justement ce que recherchent ces brutes-là : nous faire peur, s'attaquer aux libertés et plaisirs de la vie dont nous jouissons.
Ne modifions pas nos habitudes et continuons à profiter de la vie comme auparavant : c'est tout ce nous pouvons faire de mieux.
- clem60
- Messages : 1081
Date d'inscription : 29/08/2013
Localisation : Oise
FreddyBis a tout dit ! Rien à ajouter ^^
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